Musée haut-saônois de la Carte postale

Musée haut-saônois de la Carte postale

Inauguration du musée

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30/09/2022
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Point sur l'avancement des travaux

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19/07/2022
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Début des travaux à l'intérieur du musée

Dernière ligne droite, les travaux d'isolation ont débuté . les artisans travaillent en bonne intelligence...IMG_0679.JPG


29/06/2022
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Article sans titre

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17/03/2022
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André GOEPFERT : une enfance mouvementée et douloureuse

           André GOEPERT  dit "Dédé" voit le jour le 2 juillet 1940 en Alsace. Il est le "fruit des amours entre sa maman et un officier français hébergé dans sa famille". il grandit au sein d'une famille composée de son  arrière grand-mère,  ses grand-parents, sa maman et son oncle Jean.

           Son père, officier dans l'armée française,  affecté à la ligne Maginot, fait la connaissance de sa maman. Dédé sera le "fruit de leurs amours". Cet officier sera ensuite renvoyé rejoindre les forces de l'intérieur. Ils ne l'ont jamais revu, ils ont appris par la suite qu'il était marié et père des deux enfants.

           Dès le trois septembre 1939, les habitants du village sont sommés d'évacuer. L'arrière grand-mère de "Dédé" est évacuée en direction des Landes et décède pendant le trajet. ils ne sauront jamais où elle a été enterrée.

            La famille vit sous le joug allemand. En février 1943, les allemands décident d'incorporer certaines classes  dans la "Wehrmacht" .Plutôt que d'être enrôlé dans une armée qu'il éxécre, son oncle Jean s'évade en Suisse où dans un premier temps, il est interné.

           En représailles, les allemands encerclent la maison le 2 mars  à 1 heure du matin  et somment les habitants de partir. Ils ont une demi-heure pour se préparer et se rassembler devant la mairie du village" Linsdorf". Puis, c'est le départ en direction de la gare d'Altkirch où ils sont embarqués dans des wagons en direction de SAULGAU en Allemagne, puis c'est l'acheminement à pied en direction du couvent de SIESSEN  désaffecté par les nazis. ils y restent huit jours et c'est le réembarquement pour RIESA petite ville située au bord de L'Elbe à  proximité de la frontière polonaise. C'est dans une usine désaffectée qu'ils resteront quelques mois et où les femmes et les hommes seront employés dans des usines.

           Au mois de juillet c'est un transfert en direction de GROSSHENNERDORF au camp de KATHARINENHOF ancien centre d'hébergement pour handicapés de la bourgeoisie allemande exterminés par les nazis car devenus bouches inutiles. Dans ce camp, les hommes et les femmes valides allaient au travail dans un camp situé à 12 km. Il y travaillaient toute la semaine. Les enfants et les vieillards restaient au camp et ces derniers n'hésitaient pas à voler de la nourriture afin que les enfants puissent survivre.

Le 7 mai 1945, un obus a explosé dans le camp, tuant un prisonnier et en  blessant plusieurs  dont notre ami "Dédé" qui, encore aujourd'hui, en garde les séquelles.

La libération par les Russes s'est faite dans la douleur avec son lot  de beuverie , viols, vols et assassinats.

Puis c'est le départ en direction de l'ouest, à pied pour un parcours de 150 km environ, et l'arrivée à BUNZLAU, où ils sont logés d'abord dans une cité ouvrière puis dans un tribunal qui servait de lieu de rassemblement.

Au début du mois de juin, c'est l'embarquement sur des wagons plats pour rejoindre RIESA. le voyage durera 8 à 10 jours. Après avoir traversé l'Elbe, ils rejoignent les armées française et américaine, puis c'est l'acheminement vers la France en traversant l'Allemagne, la Hollande et la Belgique. Ils arrivent en gare du Nord le 25 juin et sont dirigés vers le centre de rapatriement "Le Lutétia" .

Enfin, après 48 heures de voyage, ils sont de retour dans leur village le 2 juillet 1945, jour du 5ème anniversaire de "Dédé". La vie reprend son cours "normal" dans ce petit village du SUNDGAU.

Ce récit est publié avec l'autorisation de M. André GOEPFERT Président de l'association, et en faisant référence à son livre intitulé "De la ligne MAGINOT au Musée des Amoureux".


17/03/2022
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